Written by
Guillaume Apollinaire |
Du rouge au vert tout le jaune se meurt
Quand chantent les aras dans les forêts natales
Abatis de pihis
Il y a un poème à faire sur l'oiseau qui n'a qu'une aile
Nous l'enverron en message téléphonique
Truamatisme géant
Il fait couler les yeux
Voilà une jolie jeune fille parmi les jeunes Turinaises
Le pauvre jeune homme se mouchait dans sa cravate blanche
Tu soulèveras le rideau
Et maintenant voilà que s'ouvre la fenêtre
Araignées quand les mains tissaient la lumière
Beauté pâleur insondables violets
Nous tenterons en vain de prendre du repos
On commencera à minuit
Quand on a le temps on a la liberté
Bignorneaux Lotte multiples Soleils et l'Oursin du couchant
Une vielle paire de chaussures jaunes devant la fenêtre
Tours
Les Tours ce sont les rues
Puits
Puits ce sont les places
Puits
Arbres creux qui abritent les Câpresses vagabondes
Les Chabins chantent des airs à mourir
Aux Chabines marrones
Et l'oie oua-oua trompette au nord
Où le train blanc de neige et de feux nocturnes fuit l'hiver
O Paris
Du rouge au vert tout le jaune se meurt
Paris Vancouver Hyères Maintenon New-York et les Antilles
Le fenêtre s'ouvre comme une orange
Le beau fruit de la lumière
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Written by
T S (Thomas Stearns) Eliot |
LE garçon délabré qui n’a rien à faire
Que de se gratter les doigts et se pencher sur mon épaule:
“Dans mon pays il fera temps pluvieux,
Du vent, du grand soleil, et de la pluie;
C’est ce qu’on appelle le jour de lessive des gueux. ”
(Bavard, baveux, à la croupe arrondie,
Je te prie, au moins, ne bave pas dans la soupe).
“Les saules trempés, et des bourgeons sur les ronces—
C’est là, dans une averse, qu’on s’abrite.
J’avais sept ans, elle était plus petite.
Elle était toute mouillée, je lui ai donné des primevères. ”
Les taches de son gilet montent au chiffre de trentehuit.
“Je la chatouillais, pour la faire rire.
J’éprouvais un instant de puissance et de délire. ”
Mais alors, vieux lubrique, à cet âge. . .
“Monsieur, le fait est dur.
Il est venu, nous peloter, un gros chien;
Moi j’avais peur, je l’ai quittée à mi-chemin.
C’est dommage. ”
Mais alors, tu as ton vautour!
Va t’en te décrotter les rides du visage;
Tiens, ma fourchette, décrasse-toi le crâne.
De quel droit payes-tu des expériences comme moi?
Tiens, voilà dix sous, pour la salle-de-bains.
Phlébas, le Phénicien, pendant quinze jours noyé,
Oubliait les cris des mouettes et la houle de Cornouaille,
Et les profits et les pertes, et la cargaison d’étain:
Un courant de sous-mer l’emporta très loin,
Le repassant aux étapes de sa vie antérieure.
Figurez-vous donc, c’était un sort pénible;
Cependant, ce fut jadis un bel homme, de haute taille.
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Written by
Ellis Parker Butler |
Upon Bottle Miche the autre day
While yet the nuit was early,
Je met a homme whose barbe was grey,
Whose cheveaux long and curly.
“Je am a poete, sir,” dit he,
“Je live where tres grande want teems—
I’m faim, sir. Sil vous plait give me
Un franc or cinquatite centimes. ”
I donne him vingt big copper sous
But dit, “You moderne rhymers
The sacre poet name abuse—
Les poets were old timers. ”
“Je know! I know!” he wept, contrite;
“The bards no more suis mighty:
Ils rise no more in eleve flight,
Though some are beaucoup flighty.
“Vous wonder why Je weep this way,
Pour quoi these tears and blubbers?
It is mon fault les bards today
Helas! suis mere earth-grubbers.
“There was a time when tout might see
My grande flights dans the saddle;
Crowned rois, indeed, applauded me
Le Pegasus astraddle.
“Le winged horse avec acclaim
Was voted mon possession;
Je rode him tous les jours to fame;
Je led the whole procession.
“Then arrivee the Prussian war—
The siege—the sacre famine—
Then some had but a crust encore,
We mange the last least ham-an’
“Helas! Mon noble winged steed
Went oft avec no dinner;
On epics il refusee feed
And maigre grew, and thinner!
“Tout food was gone, and dans the street
Each homme sought crusts to sate him—
Joyeux were those with horse’s meat,
And Pegasus! Je ate him!”
My anger then Je could not hide—
To parler scarcely able
“Oh! curses dans you, sir!” Je cried;
“Vous human livery stable!”
He fled! But vous who read this know
Why mon pauvre verse is beaten
By that of cinquante years ago
‘Vant Pegasus fut eaten!
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Written by
Victor Hugo |
("Homme chauve et noir.")
{XIX., May, 1839.}
A gruesome man, bald, clad in black,
Who kept us youthful drudges in the track,
Thinking it good for them to leave home care,
And for a while a harsher yoke to bear;
Surrender all the careless ease of home,
And be forbid from schoolyard bounds to roam;
For this with blandest smiles he softly asks
That they with him will prosecute their tasks;
Receives them in his solemn chilly lair,
The rigid lot of discipline to share.
At dingy desks they toil by day; at night
To gloomy chambers go uncheered by light,
Where pillars rudely grayed by rusty nail
Of heavy hours reveal the weary tale;
Where spiteful ushers grin, all pleased to make
Long scribbled lines the price of each mistake.
By four unpitying walls environed there
The homesick students pace the pavements bare.
E.E. FREWER
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Written by
Delmore Schwartz |
Caesar, the amplifier voice, announces
Crime and reparation. In the barber shop
Recumbent men attend, while absently
The barber doffs the naked face with cream.
Caesar proposes, Caesar promises
Pride, justice, and the sun
Brilliant and strong on everyone,
Speeding one hundred miles an hour across the land:
Caesar declares the will. The barber firmly
Planes the stubble with a steady hand,
While all in barber chairs reclining,
In wet white faces, fully understand
Good and evil, who is Gentile, weakness and command.
And now who enters quietly? Who is this one
Shy, pale, and quite abstracted? Who is he?
It is the writer merely, with a three-day beard,
His tiredness not evident. He wears no tie.
And now he hears his enemy and trembles,
Resolving, speaks: "Ecoutez! La plupart des hommes
Vivent des vies de desespoir silenciuex,
Victimes des intentions innombrables. Et ca
Cet homme sait bien. Les mots de cette voix sont
Des songes et des mensonges. Il prend choix,
Il prend la volonte, il porte la fin d'ete.
La guerre. Ecoutez-moi! Il porte la mort. "
He stands there speaking and they laugh to hear
Rage and excitement from the foreigner.
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